Le village de BODROC’H en Ploaré

Le domaine du village de BODROC’H a été l’un des plus importants de Ploaré par son étendue, ses 25 hectares se déployaient au sud de l’embouchure de la rivière du Ry, entre le village de Kerstrat et le littoral. Ses habitants l’ont abandonné probablement dès la fin du XVIIème siècle, aujourd’hui seule une plaque de rue du quartier du Ry nous rappelle le nom de l’endroit.

Dans l’article en annexe nous allons voir que plusieurs documents des derniers siècles mentionnent le village de BODROC’H, ses exploitants et ses propriétaires, parmi ces derniers il y eut le docteur LAENNEC de Kerlouarnec. Après l’abandon du village, les terres ont été exploitées par des cultivateurs du Ry et de Kerguilliguy en Kerlaz et de Kerstrat en Ploaré. A partir de la fin du XIXème siècle l’endroit à été progressivement lotis et a pris le nom de la rivière et de la plage voisine, Le Ry.

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Il est heureux que la municipalité de Douarnenez ait choisi d’ancrer le quartier du Ry dans son histoire en donnant à l’une de ses voies le nom de BODROC’H. Un exemple à suivre pour les communes qui parfois, par méconnaissance ou par volonté de banalisation, délaissent les noms préexistants pour les remplacer par des noms « hors sol », niant de ce fait l’identité des lieux.

2 thoughts on “Le village de BODROC’H en Ploaré”

  1. Bonjour,
    En 1995 à la création du petit lotissement dont la voie s’appelle Bodroc’h, c’était encore le nom du champs, ainsi que celui de la petite fontaine au monument qui semble moderne et où l’eau ne coule plus. Habitant l’impasse, j’ai trouvé dans mon talus en 2001 un fragment de terre cuite que Michel Le Goffic, archéologue, a analysé comme le départ de la poignée et de la plaque d’un poëlon qu’il estimait réalisé entre le 15ème et le 17ème siècle et un fragment de pipe en terre. Sans doute proviennent-ils du village que vous indiquez et dont les gravats constituent partiellement les talus qui bordent le GR.
    Michel Le Goffic qui a mené les fouilles des thermes d’une villa gallo-romaine plus bas (sous le parking de la plage) avait la même traduction que vous et jugeait le nom très ancien (bod). La villa (située aux alentours) aurait pu aussi être à l’origine du nom, puisqu’il s’agit surement du premier bâtiment bâti en pierre. Est-elle devenue ensuite le manoir noble ? Le site du Ris était très actif dans la période Antique : cuves de salaisons sous les cabanes de la plage et fondation d’un quai apparaissant l’hiver sur la plage avec le retrait du sable; Traces d’occupation sous la grosse résidence des années 1970… Le village dont vous nous indiquez le liors aurait-il survécu à la villa dont il ne reste que les thermes ?

  2. Comme signalé par Cambry en 1795, le sable a envahi une bonne partie du vallon du Ry et certainement recouvert des occupations plus anciennes, « sous la plage, les pavés » ?

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