Près des villages de Trézent et Kermenguy la présence de plusieurs retranchements antiques a été signalée par le passé par des habitants des lieux, des historiens et des archéologues. Parmi eux le britannique Mortimer Wheeler qui lors de son passage à Trézent en 1938 a visité plusieurs de ces sites et considéré qu’il s’agissait de vestiges de camps romains.
Le bouleversement des campagnes du siècle dernier, du fait des nouvelles constructions et du remembrement, a fait disparaitre du paysage plusieurs de ces vestiges. Malgré tout il a été possible par l’analyse des photos aériennes, l’étude de la microtoponymie et l’observation du terrain, de localiser à nouveau l’implantation de la plupart de ces sites historiques. Ces redécouvertes ont révélé, sur une distance d’un peu plus d’un kilomètre, une concentration de quatre retranchements carrés implantés en périphérie d’un lieu nommés « Ar vouguer-guen ». Parmi les ruines qui subsistent sur ce site central il est difficile de reconnaitre un dispositif de défense identique aux retranchements environnants. Une autre enceinte carrée, située sur la commune de Gourlizon, pourrait venir compléter le dispositif pour en faire un système défensif cohérent autour d’un territoire enclavé au Sud du ruisseau du Stalas. L’exploitation du minerai de fer que recèle le sol de ce territoire, notamment à Kersuillec (Pouldergat), pourrait avoir justifié la présence d’un tel système de protection à sa périphérie. La proximité de camps romains avec les sites d’exploitation minière a souvent été signalé par les historiens. En attendant d’autres investigations c’est une hypothèse qui peut être retenue.