Jusqu’au XIXème siècle, nos villes et nos campagnes ont été régulièrement frappées par des vagues épidémiques souvent mortelles, elles fauchaient indistinctement les riches et les pauvres, les jeunes et les vieux. Ces épidémies nous sont révélées par les anciens registres paroissiaux ; ils indiquent de manière régulière, tous les 10 ou 20 ans, des taux de mortalité nettement supérieurs à la moyenne habituelle. Celle qui a touché en 1758 l’ancienne paroisse de Pouldergat (avec Pouldavid à l’époque) a été particulièrement sévère. Un document retraçant le combat d’un médecin très engagé dans sa cause est conservé par les archives départementales d’Ille-et-Vilaine ; pendant près de 5 mois, Pierre GAUDER a parcouru de long en large la campagne de Pouldergat afin de prodiguer aux malades des soins à la hauteur des connaissances médicales de l’époque. Malgré tous ses efforts l’épidémie causera le décès de 39 personnes.
Ce rapport nomme les personnes et les lieux visités, on y trouve aussi la liste des victimes décédées. Il nous renseigne sur l’état de la médecine à cette époque et nous livre des informations détaillées, parfois tragiquement cocasses, sur la vie des populations.
En lien ci-dessous le rapport de P. Gaucher transcrit par Mikaël LE BARS et complété des commentaires d’André KERVAREC, docteur en médecine.