Dans la nuit du 18 au 19 octobre 1788 un voleur s’est introduit dans une maison de Kerlivic en Pouldergat. Il a dérobé près de 250 livres en monnaie à Corentin Le Friant et Marie Joncour, sa femme, il a aussi emporté le sac contenant les 54 livres de la quête du pardon de Saint Vendal qui avait eu lieu le dimanche précédent. Le montant total équivaudrait aujourd’hui à près de 4500 euros. Le lendemain le voleur est arrêté à Douarnenez et emprisonné. Il s’agit de Charlésic, un garçon-meunier en cavale depuis son évasion de la prison de Quimper quelques mois plus tôt.
L’enquête menée par la sénéchaussée du siège à Quimper révèle qu’il a commis d’autres larcins dans la région. Elle nous conduit à plusieurs moulins et villages fréquentés par le fugitif, le Moulin-Com et le Cosquer en Landudec, le Moulin de Kerlivic en Pouldergat, le Moulin de Guengat, celui du Penhoät à Quimper et jusqu’à Loctudy et Coray.
L’audition du garçon-meunier et les témoignages recueillis par les juges nous livrent une multitude de détails sur la vie des « petites gens » de cette époque, celle des domestiques et autres valets qui n’avaient pour tout bien que les vêtements qu’ils portaient.
Le document que je propose à votre lecture (19 pages) est construit autour des déclarations faites à la justice par les différents intervenants de cette affaire.
Fort intéressant
Merci !