Rue du Birou, impasse de Carbon, venelle de Poulmerrien, rue Prad-al-lin, place Toull ar vesperen, rue Rulaz, impasse Radennec … Une déambulation à travers les rues de Tréboul nous montre que cette ville a su, plus que beaucoup d’autres, perpétuer la mémoire de ses anciens quartiers.
Ces noms, créés depuis des siècles nous ont été transmis par des générations de marins et de paysans (le plus souvent les deux à la fois). Certains sont difficiles à interpréter, ceux d’entre nous qui ont quelques rudiments de langue bretonne croient parfois reconnaitre un mot connu mais les apparences peuvent être trompeuses.
Ces dernières années Jean-Alain Le Goff a étudié les toponymes de Ploaré, Le Juch et Douarnenez, cette fois il se penche sur les noms des quartiers de Tréboul qu’il connait bien. Grâce à ses compétences en langue bretonne et à ses connaissances de l’histoire locale, il est en mesure de nous proposer les interprétations les plus probables de ces noms.
Les sources sur lesquelles il s’appuie sont bien sûr le cadastre napoléonien de 1829 mais aussi et surtout le chartrier de Guilguiffin.
En 1432 Guillaume Kerardélec, issu d’un ramage de la famille de Tyvarlen en Landudec, possédait le manoir de Neiscaouën. Ce manoir passa aux mains de René de Ploeuc, seigneur de Guilguiffin en 1658.
Le chartrier de Guilguiffin contient essentiellement des déclarations de biens (les aveux) et des actes de transactions immobilières. La partie dédiée à Tréboul compte plus d’une centaine de manuscrits datés de 1417 à 1776. De nombreux noms de lieux ont pu être répertoriés dans les centaines de pages que nous avons déchiffrés. Beaucoup de ces noms sont toujours connus, pour d’autres leurs souvenirs semblent s’être perdus.
Jean-Alain se réfère aussi aux travaux de quelques prédécesseurs qui ont écrit sur le même sujet.
La première partie de l’étude concerne les quartiers compris entre Tréboul-Coz et le quartier du port, appelé autrefois Tréboul-Ster-Bihan. D’autres textes à venir seront consacrés aux autres secteurs de Tréboul.
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Bonjour
J’écris actuellement un « livre-photos » sur ma famille Asquoët-Thomas du Pont Neuf. Des actes de notaire de 1871 racontent la construction de Treboul en particulier le lieu-dit Keriguy. Comme je relie l’histoire de ces familles de laboureurs devenues marins et filles d’usine à l’histoire locale et régionale, votre travail m’intéresse beaucoup.
Paul