Après avoir souvent participé, à leurs origines, au système défensif de nos campagnes, héritières des mottes castrales, les manoirs sont devenus progressivement à partir du XIIème siècle des résidences seigneuriales et le socle de la pyramide féodale. Ils ont, jusqu’à la fin de l’ancien régime, structuré la vie sociale, économique et politique des habitants de nos territoires. Leur densité était importante autour de Douarnenez, sans doute attirés par les richesses drainées autour de ses ports, Pouldavid en particulier. Les anciennes paroisses de Poullan, de Pouldergat et de Ploaré ont compté plus de 30 manoirs (à l’exclusion des lieux reconnus uniquement « terres nobles »).
Sous le lien ci-dessous, Jean-Alain LE GOFF nous propose un inventaire des manoirs de Ploaré. Cette ancienne paroisse s’étendait, avant la Révolution, de l’Isle Tristan jusqu’aux limites de Plonéis et Plogastel-Saint-Germain en intégrant Douarnenez, Le Juch et Gourlizon.
Après nous avoir présenté les documents sur lesquelles il s’est appuyé pour ce recensement (différentes transcriptions de la Réformation des Fouages de 1426), il propose pour les noms de lieux cités les étymologies les plus probables, alors que le sens originel s’est souvent perdu au fil du temps et que la langue bretonne a évolué comme tout autres langues vivantes. De plus les noms propres mentionnés dans les archives anciennes ont parfois été altérés par des transcriptions approximatives.
Jean-Alain relève ensuite les empreintes que ces manoirs ont pu laisser notre environnement, dans la microtoponymie en particulier.
Les lieux recensés sont Coataner, Froutmeur, Le Guern (Launay), Keratry, Kerfeunteun, Kerguimigou, Kerlouarnec, Kerru, Lesperbé, Plomarc’h, Pont Prenn, Le Guellennec, Tal ar C’hoat, Tronéoly et Tromané.