« L’aveu d’Allain Pencoet de 1541 nous informe sur l’origine de Douarnenez et des terres qui composaient le fief du prieur mais il est aussi important sur le plan de la microtoponymie car il fournit des noms de terroirs oubliés.
Tous ceux qui ont étudié ce document ont estimé qu’il s’agissait de l’ancien moulin situé au-dessus de Pors Cad et Pors Laouen et qui a été détruit au début du siècle dernier.
Il s’agit d’une méprise car des copies de deux documents différents, l’un daté de 1678 et l’autre de 1682, indiquent manifestement que ce moulin dit de Rosmeur n’était pas le moulin banal :
Où se trouvait donc ce moulin banal ? »
S’appuyant sur des archives de 1664, Jean-Alain LE GOFF nous conduit là où « les habitans et manans dudit bourg de Douarnenez » devaient, conformément aux coutumes féodales, faire moudre leurs grains.
« Croissant ?
J’ai depuis longtemps estimé que cette appellation pour un « carrefour qui est a priori une « croix » plus ou moins précise n’a pas interpellé plus avant ceux qui l’utilisent. Qu’ils soient érudits , plus ou moins, ou bretonnants, plus ou moins. Pour le moins qu’ils n’aient pas donné une explication, du moins tenté une tentative.
Pour moi c’est depuis toujours une déformation de « Kroazh hent » (croissant), une prononciation « française » plus ou moins malveillante pour la langue bretonne.
Effectivement, le mot « CROISSANT » appliqué à un carrefour est une francisation un peu facile du breton « KROAZ HENT » (croisement de routes). C’est d’ailleurs précisé en haut de la page 2 du texte « Les moulins de l’ancien prieuré de l’Ile Tristan ».