La section A1 du cadastre napoléonien de Mahalon occupe une bande de terre cernée en grande partie par Poullan et Pouldergat. Elle englobe les villages de Landugen (Saint-Tugen), Saint-Fiacre (Lanfiacre), Ty-Biriou et Cosquéric.
La section A en totalité (A1+A2), est la seule de Mahalon à être située sur la rive droite du Goyen. Une légende nous dit que Saint Magloire, saint patron de Mahalon, pressé de délimiter son domaine, aurait pris appui avec son cheval sur un mégalithe planté du côté de Kerouzinic pour bondir jusqu’à Saint-Tugen avant qu’un autre saint voisin ne s’en empare. Les traces des sabots apparaitraient toujours sur la pierre…
Sans vouloir sous-estimer la puissante monture du saint homme, il est plus vraisemblable que ce territoire appartenait primitivement à la paroisse de Poullan. Dans un premier temps les limites des plus anciennes paroisses se sont appuyées sur des frontières naturelles telles que les cours d’eau ou les lignes de crêtes. Certains titres du Moyen-Âge laissent à penser que le Pagus-Cap-Sizun, auquel appartenait Poullan, occupait totalement la rive nord du Goyen alors que le Pagus-Cap-Caval occupait la rive sud. Un démembrement tardif de Poullan serait à l’origine de la création de Meilars et d’une extension de Mahalon vers le nord.
Sous l’Ancien Régime les villages de Saint-Tugen et Lanfiacre appartenaient au fief des Regaires, le domaine des évêques de Cornouailles, auquel ils versaient leurs dimes ou chefrentes (impôts). En 1550 il en était de même pour le village de Kermaburon en Poullan curieusement indiqué en la « paroisse de Mazalon » sur les registres de l’évêché.
Le cadastre napoléonien de Mahalon a été achevé sur le terrain en 1836. Sur le plan ci-dessous sont annotés (en bleu) les noms des parcelles les moins communs de la section A1. Ces noms sont issus du tableau indicatif des propriétaires fonciers établi à la même époque.