Il y a 400 ans – La fin du fort de l’Île Tristan

L’Île Tristan a été le théâtre de multiples fortifications et destructions entre 1595 et 1625. D’abord érigé par Guy Eder de La Fontenelle, le fort servit de repaire aux ligueurs et fut associé à des pillages et exactions en Basse-Cornouaille, jusqu’à l’arrestation et l’exécution de son fondateur. En 1600, à la demande d’Henri IV, la destruction du fort débuta, mais elle s’étira sur plusieurs années.

En 1614, malgré l’opposition de la population, Jacques II du Névet reconstruisit la forteresse avec l’approbation de la régente Marie de Médicis. Après son assassinat en 1616, les États de Bretagne obtinrent l’ordonnance de démantèlement du fort, qui prit encore plusieurs années.

Mais au début de l’année 1625, sous prétexte de menaces huguenotes, Emmanuel-Philibert de La Béraudière, seigneur de L’Isle-Rouet, fit rebâtir la citadelle et relever les remparts de l’île. Plus de 30 paroisses des environs furent contraintes de contribuer aux travaux. Les habitants redoutaient de nouveau les violences des soldats en garnison. À la suite des plaintes locales, Louis XIII ordonna en août 1625 la démolition définitive des fortifications. Il confia l’organisation des travaux à son procureur général en Bretagne, Christophe FOUQUET. Le 3 octobre 1625, le fort douarneniste était entièrement abattu ; le lendemain, sa mission étant achevée, le procureur rédigeait son procès-verbal.

Le document en lien ci-dessous donne un aperçu succinct des étapes de construction et de démolition du fort de l’Île Tristan, entre 1595 et 1625. Il apporte aussi, à travers deux d’archives, un éclairage sur l’implication des populations dans les événements de 1625.

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